Karsenti et Collin soulignaient, en 2013, que l’intégration du numérique en éducation représentait un immense défi. Or, la situation semble encore bien réelle aujourd’hui dans le contexte socio-sanitaire actuel. Si les milieux scolaires se dotent de plus en plus d’une vision commune quant à l’intégration du numérique, de nombreux facteurs personnels, sociaux, contextuels ou pédagogiques doivent être pris en compte dans ce processus. Parmi l’un des facteurs pédagogiques à considérer se trouve l’engagement cognitif des élèves sollicité dans des tâches exploitant des outils technologiques. Prenant appui sur le modèle de Romero, Laferrière et Power (2016), les résultats d’une étude menée auprès d’un établissement primaire, avant la pandémie, révèlent que l’engagement cognitif des élèves à des niveaux supérieurs est peu sollicité. En effet, les utilisations rapportées, tablant surtout sur la consultation de contenus numériques ou la réalisation d’exerciseurs, engagent peu les apprenants dans un processus individuel ou collaboratif de construction de connaissances. Outre les utilisations faites du numérique, la communication abordera des pistes pour bonifier les pratiques technopédagogiques des enseignants et ainsi favoriser davantage l’engagement des élèves, surtout dans le contexte d’enseignement actuel qui est susceptible de basculer en un mode hybride ou à distance.