En période COVID-19, la Fédération Wallonie-Bruxelles, via ses circulaires ministérielles, a balisé et opérationnalisé l’enseignement à distance dans le champ académique de l’enseignement supérieur. Bien malgré nous, la COVID-19 a poussé l’ensemble des acteurs de l’enseignement à repenser, innover et proposer de nouvelles méthodologies d’apprentissage. C’est donc une évidence que de pouvoir questionner non seulement les curricula de formation des enseignants. Notre recherche tente de décrire et d’analyser la manière dont les enseignants perçoivent l’enjeu de l’enseignement hybride à distance. De fait, contrairement aux recherches plus « classiques », nous n’avons pas défini de cadre théorique préétabli ni d’hypothèses. Nous sommes partis d’une approche pratico-pratique via la méthodologie d’analyse nommée Grounded Theory (Kaufmann, 2008). Nous nous sommes appliqués à isoler et reconstruire du sens en analysant les convergences/divergences récurrentes dans les pratiques d’enseignement hybride à distance (via des méthodes asynchrones et synchrones). Notre propos s’articulera essentiellement sur une description factuelles des évènements ayant eu cours lors de l’année académique 2019-2020 (en période « covid ») dans différentes UE en lien avec la formation psychopédagogique de futurs enseignants auprès d’une cohorte de plus de 80 étudiants; ainsi que sur une tentative de modélisation des forces et faiblesses de ces méthodes hybrides d’enseignement à distance.