Si le cyberharcèlement en milieu de travail a fait l’objet de plusieurs études dans les dernières années, les recherches portant sur les professeures et les professeurs sont plutôt rares. Pourtant, par la nature et la diversité de leurs interactions, ces travailleuses et travailleurs sont particulièrement à risque de subir diverses attaques par l’entremise d’appareils numériques. La présentation fera état des résultats d’une recherche effectuée auprès de 184 professeures et professeurs issus de deux universités au Québec. Cette recherche repose sur une méthodologie mixte qui combine des questionnaires et des entretiens semi-dirigés. Les données obtenues sur la prévalence du phénomène, ses conséquences et ses solutions seront exposées. En plus d’expliquer les résultats statistiques obtenus, une analyse préliminaire de témoignages de participantes et participants sera présentée. Cette approche mixte permettra de décrire les différentes formes que peut prendre le cyberharcèlement à l’université ainsi que d’émettre des hypothèses quant à certains facteurs de risque associés au phénomène. Les premiers résultats montrent de façon significative que les hommes se font autant cyberharceler que les femmes et ce, principalement à cause de leurs activités d'enseignement. Les résultats de cette étude permettront de montrer quelles sont les autres causes menant les étudiants à attaquer en ligne, leurs professeures et professeurs d'université.