Si les relations écoles-familles-communautés sont jugées souhaitables voire nécessaires par les différentes parties prenantes pour favoriser le cheminement scolaire de l’élève (Epstein, 2002 : Hornby et Lafaele, 2011), leur déploiement prend des formes différentes et s’accompagne de plus ou moins de défis pour les familles selon leur capital socioculturel, leur rapport à l’école, la situation scolaire de leur enfant (Baquedano-Lopez, Alexander, & Hernandez, 2013 ; Conus, 2015; Kanouté, 2016; Thin et Millet, 2009). Cette communication se fait l’écho des expériences plus ou moins heureuses de familles immigrantes avec l’école de leurs enfants. Certaines cultivent une réelle connivence avec le milieu scolaire, d’autres s’appliquent surtout à « jouer le jeu » scolaire en s’impliquant selon les normes et attentes institutionnelles. Plusieurs en revanche peinent à décrypter ces normes et attentes de l’école, ce qui entraîne des malentendus et des tensions et tend en outre à nourrir une perspective déficitaire du personnel scolaire à leur endroit. Nous discuterons des postures, pratiques et stratégies des familles dans leurs relations avec l’école, autour d’enjeux liés notamment aux difficultés des élèves, aux décisions de classement et d’orientation, à l’étiquetage institutionnel. Nous dégagerons quelques pistes pour favoriser la relation école-famille immigrante et un climat interculturel positif.