Notre travail de recherche s’intéresse aux manières dont les différents acteurs s’emparent de nouvelles prescriptions (Brière, 2017; Goigoux, 2007) en matière de pratiques culturelles et artistiques au sein du curriculum scolaire (Histoire des arts, 2008; Parcours d’Education artistique et culturel, 2013). Le dispositif retenu – Lycéens au Cinéma – entraîne la création, au sein d’un espace-temps partagé, d’une zone marginale d’initiative (Lebeaume & Magneron, 2004) reliant enseignants de diverses disciplines et secteurs d’activités (partenariat). Ce croisement des regards entre champ culturel et espace scolaire est porté par des prescriptions qui, en venant se superposer aux programmes des disciplines concernées et à leurs modalités de cours habituels (Espinassy, 2016) génèrent des jeux de déplacements dans la pratique effective des enseignants. Inscrit au sein d’une approche ergo-didactique, notre travail consiste à investiguer l’opérationnalisation de ces nouvelles prescriptions en identifiant, à partir de la méthodologie de l’autoconfrontation croisée (Felix & Saujat, 2007), les contraintes et les perspectives de développement du pouvoir d’agir. Notre communication prendra appui sur le concept de paradigme indiciaire (Ginzburg, 1989) pour questionner les ressorts développementaux du dispositif de co-analyse de l’activité mis en œuvre et son impact sur le collectif de travail constitué : changement ou transformation ? (Saussez, 2017)