De la rhétorique classique à l’égalité des chances : quelques bonnes raisons pour revisiter Quintilien (env. 30-env. 100)

Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème
Les formations à l’enseignement (initiales et continues)
Résumé
Dans L’Institution oratoire (93), le rhéteur et pédagogue Quintilien préconise la paraphrase et l’oralisation de grands textes d’auteurs, ainsi que le « concours de plusieurs arts », pour éduquer les jeunes élèves à la connaissance et au maniement social de la langue. Si la rhétorique classique a depuis longtemps déserté les programmes éducatifs occidentaux, le retour en force de la « rhétoricité » (Compagnon, 1999) devrait encourager les pédagogues à réévaluer le potentiel applicatif de certains préceptes anciens. En France, l’instauration d’un « grand oral terminal » au baccalauréat du secondaire en 2021 confirme cette nécessité. L’institution formule « la problématique et les enjeux » ainsi : « Une parole juste, soucieuse de l’autre et de sa propre singularité, expression d’une culture étayée et bien appropriée, nécessite un apprentissage et une formation pour développer la confiance en soi et la capacité à interagir avec les autres. » Le ministre lui-même précise que « l’aisance à l’oral » est un « marqueur social », suggérant que tout travail sur la dimension sociophysique de la parole sert l’ambition officielle de l’égalité des chances. Ce contexte encourage donc le réexamen critique de certains principes formulés par Quintilien : engagement du corps, interdisciplinarité, mémorisation, imitation. Des exemples applicatifs concrets seront fournis (secondaire, supérieur), avec évaluation en réception (questionnaires, observations).
Auteur(s)
  • Jean-Remi Lapaire - Université Bordeaux Montaigne
Diffusion en direct
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Séance
Heure
2021-04-29 12 h 00
Durée
25 minutes