Depuis près de 20 ans, un vif débat a lieu entourant l’orientation à donner au programme d’Histoire du Québec et du Canada. Deux perspectives s’affrontent dans cette vision didactique de l’histoire : d’un côté les partisans d’une histoire résolument politique mettant de l’avant une nation francophone, et de l’autre, les tenants d’une histoire plurielle et sociale. Bien que le nouveau programme d’Histoire du Québec et du Canada implanté en 2017 offre une teinte socioculturelle au récit national, sa lecture permet de croire que des groupes minoritaires se retrouvent exclus ou en marge de la trame historique de la société québécoise comme les Autochtones (Gettler, 2012) ou les Anglo-Québécois (Zanazanian, 2017). Dans quelle mesure cette marginalisation pourrait-elle constituer un des enjeux du vivre-ensemble? Existe-t-il des moyens d’inclure ces groupes marginalisés (Autochtones, Anglo-Québécois et immigrants divers, etc.) au sein d’un programme prescriptif de façon efficace? Cette communication vise à exposer les principaux obstacles empêchant le partage des différentes perspectives historiques, soit celle des groupes minoritaires et celle de la majorité francophone. Ces obstacles seront présentés du point de la théorie des communautés de pratique de Wenger (2005).