Notre communication vise à aborder l’incidence des politiques éducatives brésiliennes s’inscrivant dans une perspective « inclusive » sur le travail enseignant. En effet, malgré un discours universalisant visant l’ « Éducation pour tous », le paradigme inclusif se doit de reconnaitre l’unicité des contextes dans lesquels il se déploie (Symeonidou, 2017). Dans ce sens, certains auteurs mettent de l’avant les risques d’occultation des rapports Nord-Sud au sein paradigme inclusif, que ce soit par l’adoption d’indicateurs non pertinents et distants des réalités du Sud global ou par le manque de reconnaissance des travaux sur l’inclusion réalisés dans ces contextes (Nguyen, 2015). En nous inspirant de l’analyse poststructuraliste des cycles des politiques de Ball (2008) et de la lecture qu’en font Lessard et Carpentier (2015), les politiques éducatives brésiliennes sont conçues comme des interprétations, bricolages et compromis des injonctions internationales quant à l’inclusion. L’analyse des principales politiques brésiliennes s’inscrivant dans les différentes vagues d’injonctions internationales quant à l’inclusion (Ramel & Vienneau, 2016) a permis de révéler diverses tensions d’ordre épistémologique, institutionnel et politique qui traversent les attentes à l’égard des enseignants. Ces tensions permettent d’éclairer les changements dans la représentation de l’enseignant inclusif, à partir notamment du regard posé sur la diversité.