L’activité physique (AP) fait partie des libertés préservées lors du confinement. En France, cet “échappatoire” se justifierait au regard de son rôle protecteur de la santé , d’effets positifs contre des complications de santé, voire même de son effet direct contre le virus (Hills et al., 2015; Chen et al., 2020; Yan & Spaulding, 2020). La question de l’AP en confinement stimule les réseaux de chercheurs, avec plus d’une dizaine d’enquêtes nationales et d’innombrables enquêtes internationales. Les premiers résultats montrent que, dans les pays à haut revenu, le confinement augmente la quantité et le temps consacré à l’activité physique modérée, l’état de santé physique et la sédentarité. Ce contexte diminuerait l’AP intense et l’état de santé mentale (Cheval et al., 2020). Comment la réorganisation du temps social et des milieux de vie (Berghmans, 2009) ont-ils impacté la vie physique des élèves selon leur profil ? Comment les enseignants ont-ils reconfiguré leur rôle de promoteur d’activité physique éducative ? Est-ce que les accompagnements pédagogiques mis en place ont-ils protégé tous les élèves d’un décrochage de vie physique ? Nous tenterons de répondre à ces questions au travers de 3 enquêtes menées en France et dans les pays francophones auprès de lycéen.ne.s et enseignants pendant la période de confinement.