Notre thèse doctorale, faisant suite à notre étude entreprise de 2013 à 2017, nous a mené à signaler un décalage significatif entre les performances tant comparables qu’honorables, en anglais comme en français, des apprenants mauriciens en fin de cycle primaire (CPE), et la réalité de leurs performances évaluées dans le cadre d’une expérimentation/évaluation in situ. Subséquemment, les résultats y découlant à l’issu de l’expérimentation, ont permis de révéler des performances fort décevantes. Certains facteurs pouvaient expliquer ce décalage : (i) des pratiques évaluatives qui souffraient d’un manque de fidélité et de validité, (ii) un exercice de pondération des scores au CPE qui laissait entrevoir un certain souci d’assurer un taux de réussite pouvant rassurer l’opinion publique, et (iii) des pratiques enseignantes défiant tout raisonnement pédagogique. Trois années après, les choses ont-elles évolué positivement, comme pouvait le laisser espérer la réforme éducative de 2017 ? Nous constatons que si changement il y a, c’est plutôt dans la forme que dans le fond. Notre fonction de pédagogue-didacticien à l’Institut de Pédagogie de Maurice (MIE) nous commande d’attirer l’attention de tous ceux concernés sur certaines lacunes évidentes au niveau des pratiques enseignantes. Nos papiers de réflexion ont pour souci d’en faire prendre conscience.